Le parlement serbe a approuvé hier la formation d'un gouvernement de transition, permettant aux partisans du président fédéral Vojislav Kostunica de faire une entrée en force à la tête de la Serbie, le maillon fort de la Fédération yougoslave.
Le parlement serbe (250 élus), pourtant composé en majorité d'alliés ou d'anciens alliés de l'ex-président Slobodan Milosevic, a entériné la mise en place de ce gouvernement par 133 voix pour et une contre. Dirigé par le Premier ministre Milomir Minic, du Parti socialiste de Serbie (SPS allié de Milosevic), entouré de deux vice-Premiers ministres l'un issu de la coalition de Kostunica, l'Opposition démocratique de Serbie (DOS, 18 partis), et l'autre du Mouvement serbe de renouveau (SPO), également proche du nouveau pouvoir à Belgrade , ce gouvernement de transition restera en fonction jusqu'aux élections législatives anticipées qui devraient se tenir le 23 décembre prochain.
La nouvelle direction gouvernementale est collégiale et aucune décision ne pourra être prise sans l'accord de ces trois dirigeants. Chacun des quatre ministères clés, Justice, Finances, Information et Intérieur ce dernier étant chargé de la gestion de la police de Serbie (120 000 hommes, principale force de sécurité de la Fédération) , sera dirigé par trois ministres, l'un du SPS, l'autre de la coalition DOS et le troisième du SPO.
Ce vote met un terme à une âpre bataille politique commencée juste après l'intronisation de Vojislav Kostunica comme président fédér