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Libération

Ruud Lubbers, haut-commissaire pour les réfugiés

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Le Néerlandais a été préféré à Kouchner à la tête du HCR.
publié le 26 octobre 2000 à 5h49

Genève de notre correspondant

«C'est une surprise complète. Je ne sais pas comment Kofi Annan a pensé à moi. Je fais mes bagages et je pars demain à New York!» C'est par ces mots ravis que Ruud Lubbers, ex-Premier ministre néerlandais (démocrate-chrétien), confirmait dès mardi la rumeur selon laquelle il était appelé à succéder à la Japonaise Sadako Ogata à la tête du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Sa nomination a été officiellement annoncée, hier à New York, par le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan. Elle devra être entérinée par l'Assemblée générale de l'ONU, mais ne devrait poser aucun problème. Lubbers sera le deuxième Néerlandais à occuper ce poste après Garret Jan van Heuven de 1951 à 1956.

Ce choix est une surprise. L'homme ne faisait pas partie du carré des favoris les plus

cités: Bernard Kouchner, chef de la mission intérimaire de l'ONU au Kosovo, le Portugais Sergio Vieira de Mello, administrateur de l'ONU au

Timor-Oriental, le Danois Soeren Jessen-Petersen et le ministre norvégien des Affaires étrangères, Knut Vollebaek.

Récompense. Jusqu'ici, Ruud Lubbers ne s'est guère distingué dans l'humanitaire. Mais en ces temps de crise financière que connaît le Haut-Commissariat pour les réfugiés, l'argent a été un facteur clé. Cette nomination récompense un ressortissant d'un des pays les plus généreux. En 1999, les Pays-Bas ont été le septième contributeur (44,5 des 920 millions de dollars de budget) de l'agence la plus célèbre du système onu