Alors que les territoires palestiniens connaissaient encore, hier, des affrontements violents faisant cinq morts et plus de soixante blessés palestiniens, les négociations pour la formation d'un gouvernement d'urgence nationale piétinaient en Israël. A Gaza, c'est le déploiement par Tsahal de quinze chars à l'entrée de Karni afin de dégager une route menant à la colonie juive de Netzarim qui a mal tourné. Les chars ont ouvert le feu à la mitrailleuse sur un bâtiment de la Sécurité palestinienne, tuant un Palestinien et en blessant 14 autres, dont trois policiers. Quatre Palestiniens ont aussi été tués par des tirs israéliens à Rafah, près de Naplouse, et à Jénine. A la sortie de Ramallah, Palestiniens et soldats israéliens ont par ailleurs échangé des tirs. Là aussi, les chars israéliens ont ouvert le feu, faisant neuf blessés. Hier soir, une explosion, déclenchée par télécommande, se produisait au passage d'un autobus près de la colonie juive de Morag à Gaza.
«Protection internationale».
Cette journée de violences éloigne encore plus la perspective d'une reprise des négociations avec les Palestiniens et pourrait aussi remettre en cause une visite à Washington du Premier ministre Ehud Barak. Le soulèvement «continuera jusqu'à ce que le drapeau palestinien flotte sur Jérusalem», déclarait, hier, Arafat en demandant «l'envoi rapide d'une protection internationale». Même son de cloche du côté du chef d'état-major Shaul Mofaz qui affirmait que «l'armée israélienne fera face à la s