Menu
Libération

Kosovo: les anciens de l'UCK digèrent mal la défaite

Article réservé aux abonnés
Ils reconnaissent néanmoins la victoire de Rugova.
publié le 31 octobre 2000 à 5h58

Pristina envoyé spécial

Les anciens de la guérilla albanaise sont sous le choc de la défaite. Malgré les sondages, Hashim Thaçi, ex-commandant de l'UCK et leader du PDK (Parti démocratique du Kosovo), avait cru jusqu'au bout faire un score honorable face à la Ligue démocratique du Kosovo du modéré Ibrahim Rugova. Il a dû se rendre à l'évidence et, après deux jours de silence, prendre acte de sa piètre performance aux municipales du 28 octobre. «Le PDK reconnaît le résultat final des élections et appelle tous ses membres à faire de même», a affirmé hier, dans une conférence de presse, Hashim Thaçi, soulignant que son parti jouerait pleinement le jeu des institutions démocratiques. Cette déclaration de bon perdant était destinée à la communauté internationale. Le responsable des élections, Sherif Bilal, a, lui, tenu le discours qu'espéraient les militants effondrés par la déroute, en dénonçant «de nombreuses irrégularités» dans le scrutin organisé par l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe). Il assure que «la victoire a été volée» dans plusieurs communes, dont certains fiefs de l'ex-UCK comme Lipjan ou Malisevo, par «des invalidations systématiques pendant le dépouillement». A l'en croire, «sans ces irrégularités, le PDK aurait obtenu 40 % des voix». Il en a la moitié.

Le partage des rôles était évident entre les deux hommes assis derrière la même table sous un grand drapeau albanais. Quelle sera la réelle attitude du PDK? Dans les faits, ce parti perd