Jérusalem envoyé spécial
La rentrée parlementaire s'annonçait difficile hier pour Ehud Barak à la Knesset, alors que, pour la première fois depuis la nouvelle Intifada, un acte terroriste était perpétré à Jérusalem-Est. Contrairement à ce que souhaitait le Premier ministre, le gouvernement d'urgence nationale ne devrait pas voir le jour rapidement. En revanche, la menace d'être mis en minorité s'est provisoirement éloignée. C'est du parti ultra-orthodoxe Shas (17 députés) qu'est venu le salut, celui-ci offrant ce qu'il appelle un «filet de sécurité». Ce même parti, en se retirant en juillet de la coalition pour cause de désaccord avec les propositions de Barak à Camp David, avait placé celui-ci dans une situation difficile. Sans regagner le giron gouvernemental, le Shas ne cherchera pas à faire tomber le Premier ministre, en raison des violences actuelles.
Alors que les députés commençaient leurs réunions, un agent de sécurité israélien était tué et un autre grièvement blessé par des balles tirées à bout portant, semble-t-il par un jeune Palestinien, devant le siège des caisses d'assurances nationales de Jérusalem-Est, tandis que la Cisjordanie et Gaza s'enflammaient à nouveau: des hélicoptères de Tsahal ont notamment bombardé un poste de police à Gaza et un bureau du Fatah à Naplouse selon des sources palestiniennes. Dans son discours, Ehud Barak a pourtant assuré qu'Israël était toujours «prêt à faire la paix» mais qu'il n'avait «pas de partenaire de dialogue en ce momen