Vladimir Poutine a montré patte blanche, hier, lors du sommet Union européenne-Russie qui s'est tenu à Paris. La rencontre entre le président russe et Jacques Chirac, président en exercice de l'UE, et le président de la Commission européenne, Romano Prodi, s'est conclue par une déclaration conjointe dans laquelle Européens et Russes sont convenus de «la nécessité et l'urgence de rechercher une solution politique» en Tchétchénie. Tout en maintenant les troupes sur place, Poutine a déjà déclaré maintes fois qu'il recherchait une issue «politique». Mais celle-ci tarde à venir dans les faits. Le texte condamne «le terrorisme sous toutes ses formes» et précise que la «solution politique» doit respecter «la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Fédération de Russie». Prodi s'est félicité du fait que, «pour la première fois dans un texte commun», il y ait un «clair engagement en faveur d'une solution politique pour la Tchétchénie». «Nous pensons que la position de Jacques Chirac et de l'Union européenne est la seule bonne position, car la fin définitive des problèmes interethniques et interrégionaux compliqués ne peut être obtenue autrement que par la voie politique», a déclaré Poutine, tout en précisant qu'il n'est pas question de dialoguer «avec des gens qui ont du sang sur les mains». «L'Europe, a-t-il ajouté, a intérêt à ce que tous ensemble nous mettions un terme aux agissements [des islamistes] pour trouver une voie vers la fin du fondamentalisme religieux».

Sur le vo