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Libération

En Pennsylvanie, Bush martèle ses thèmes populistes.

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Il veut «rendre le pouvoir aux Américains».
publié le 6 novembre 2000 à 6h11

Glendale (Pennsylvanie) envoyé spécial

Mike a l'uniforme du biker américain. Casquette de cuir sur des cheveux gris et longs, gilet de cuir noir sur veste en jean déchirée, bandana aux couleurs de la bannière étoilée. Mike aime Bush. «Lui, il défend l'Américain qui travaille», explique-t-il, pendant qu'un orchestre de faux Blues Brothers républicains joue In the Mood. Sur son blouson, Mike a brodé un slogan: «I love my country but I fear my government» («J'aime mon pays mais j'ai peur de mon gouvernement»). Mike, qui est un homme de peu de mots, ajoute: «Ouais, c'est ce que je pense, le gouvernement veut toujours nous piquer notre argent.»

Chasse frénétique. A Glendale, Mike, qui conduit une Harley Ultra Classic, a précédé avec ses copains, quinquagénaires barbus comme lui, le bus de Bush, drapeaux américains flottant derrière leurs énormes motos dans cette banlieue de classe moyenne heureuse du nord de la Pennsylvanie. Le candidat républicain, comme son adversaire démocrate, est parti, à trois jours du scrutin, à la chasse frénétique aux voix. La présidentielle américaine se joue cette année plus que jamais Etat par Etat, et la Pennsylvanie est l'un des verrous de la Maison Blanche. Si Gore perd cet Etat, il perd l'élection. Ici comme ailleurs les sondages ne sont pas clairs. Bush et Gore auront arpenté des dizaines de fois les banlieues propres, les vieilles villes industrielles et les quartiers noirs de cet Etat, microcosme de l'Amérique. Les deux hommes se marquent à la cu