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Libération

Une politique étrangère entre doutes et continuité.

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Gore resterait dans la ligne Clinton. Bush est la grande inconnue.
publié le 6 novembre 2000 à 6h11

Washington envoyé spécial

Il n'y a pas eu de débat de politique étrangère durant la campagne présidentielle, constatent tous les analystes. Comme le souligne Philip Gordon, ancien responsable Europe au National Security Council, qui dirige le Centre sur les Etats-Unis et la France de la Brookings Institution, «l'Amérique est beaucoup plus introvertie depuis la fin de la guerre froide». Seulement 2 % des électeurs, note Jim Hoagland, éditorialiste au Washington Post, disent que la politique étrangère aura une influence sur leur choix le 7 novembre.

Soutien à Israël. George W. Bush et Al Gore sont tous deux partisans du libre-échange, de la mondialisation et, bien entendu, du «rôle dirigeant» (leadership) des Etats-Unis sur la scène internationale. Les impératifs électoraux leur imposent une attitude de soutien sans faille à Israël dans la crise du Proche-Orient. L'un et l'autre estiment, comme Sandy Berger, actuel conseiller à la sécurité nationale, écrivant dans le dernier numéro de la revue Foreign Affairs que le seul vrai problème d'une hyperpuissance américaine désormais sans rivales est désormais «de gérer le ressentiment qu'[elle] suscite parfois». Pour calmer les aigreurs, ils promettent de faire preuve d'«humilité» stratégique. Ce qui n'empêche pas les partenaires européens des Etats-Unis d'être convaincus, comme le dit un diplomate en poste à Washington, qu'ils auront «autant d'embêtements avec l'un qu'avec l'autre» sur les dossiers commerciaux qui irritent les relatio