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Libération

Autriche: débandade de l'extrême-droite

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Un troisième ministre FPÖ a quitté la coalition ce week-end.
publié le 7 novembre 2000 à 6h16

Vienne de notre correspondant

C'est la débâcle au sein de l'extrême droite autrichienne, après la démission ce week-end du ministre des Transports Michael Schmid, le troisième (après celui des Affaires sociales et celui de la Justice) à quitter le gouvernement de coalition formé en février entre le parti conservateur (÷VP) du chancelier Wolfgang Schüssel et le FP÷ de Jörg Haider. Alors qu'aucun ministre de remplacement n'a encore été trouvé, le chef du parti social-démocrate (SP÷, opposition), Alfred Gusenbauer, clame déjà avoir été contacté par «des personnalités de haut rang» de l'÷VP, afin d'envisager un changement de coalition. «Il n'y a aucune nécessité de changer de gouvernement», a immédiatement démenti Maria Rauch-Kallat, secrétaire générale de l'÷VP.

Gifle électorale. La démission soudaine de Michael Schmid, un des six ministres d'extrême droite du gouvernement de Wolfgang Schüssel, est avant tout une conséquence directe de la gifle reçue par le FP÷ aux élections régionales de Styrie à la mi-octobre. Ayant perdu presque cinq points par rapport aux élections précédentes, la section locale du parti a décidé de faire le ménage à sa tête. Clairement désavoué par sa base, le ministre, membre depuis onze ans de la section styrienne du FP÷, a rendu son maroquin et décidé d'abandonner la politique. Furieux d'avoir perdu ce premier test électoral depuis l'arrivée du FP÷ au pouvoir, Jörg Haider a très mal encaissé le coup: au lendemain de ces élections, celui qui reste l'homme