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Belgrade entame une coopération avec le TPI

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Et demande de l'aide pour couvrir les besoins du pays en électricité.
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publié le 7 novembre 2000 à 6h16

La Yougoslavie a sollicité hier une aide d'urgence à l'Occident pour soulager son économie en ruine, et accompli un geste à son égard en acceptant l'ouverture à Belgrade d'un bureau du Tribunal pénal international (TPI). «Nous avons besoin dans les quinze jours d'au moins 60 à 70 millions de marks (180 à 210 millions de francs) pour l'électricité», a déclaré Zoran Djindjic l'un des leaders de l'ex-opposition après une rencontre à Belgrade avec Benita Ferrero-Waldner. La ministre autrichienne des Affaires étrangères est la présidente en exercice de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Cette demande pressante a coïncidé avec l'acceptation par Belgrade d'une coopération avec le TPI qui a notamment inculpé l'ancien président yougoslave Slobodan Milosevic et l'actuel président de Serbie Milan Milutinovic, ainsi que trois autres anciens dirigeants yougoslaves pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Kosovo. Dans une interview à l'agence indépendante Beta, le nouveau ministre yougoslave des Affaires étrangères, Goran Svilanovic, a déclaré que «la responsabilité des crimes est un sujet qui ne peut être esquivé». Le président Vojislav Kostunica a évoqué la création d'une «commission de la vérité». Cette structure fonctionnerait sur le modèle de celle mise sur pied en Afrique du Sud après la chute de l'apartheid, pour aider la population à prendre conscience des crimes commis pendant la guerre.

Les nouvelles autorités de Belgrade doivent aussi