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Libération

Le Proche-Orient suspendu à la médiation américaine

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Les deux camps attendent les rencontres avec Clinton.
publié le 7 novembre 2000 à 6h16

Jérusalem

de notre correspondante

Une fois de plus, Israéliens et Palestiniens attendent. Après avoir attendu la fin des fêtes juives, puis la sortie des mosquées, la rencontre de Paris, le sommet de Charm el Cheikh et enfin celui de Gaza, tous sont désormais suspendus aux deux rendez-vous programmés cette semaine aux Etats-Unis par le président américain : jeudi avec Yasser Arafat et dimanche avec Ehud Barak. Comme le notait hier le quotidien Ma'ariv, c'est le premier qui, de loin, sera le plus déterminant et décidera du contenu du deuxième. «Soit Arafat annonce à Clinton qu'il met fin à la violence et revient à la table des négociations et alors un sommet pourra être organisé rapidement. Soit le leader palestinien n'affiche aucune envie de poursuivre les discussions de paix et alors Barak pourra facilement convaincre les Etats-Unis de pousser la communauté internationale à condamner la déclaration unilatérale de l'Etat palestinien.»

Affrontements. Lors de son entretien avec Clinton, Arafat demandera l'envoi d'une force internationale dans les territoires occupés et l'établissement d'une commission d'enquête sur les violences, a affirmé hier le négociateur palestinien Saeb Erakat. Or, les deux ont déjà été vigoureusement rejetés par les Israéliens. Ehud Barak a redit hier qu'il était «totalement opposé» au déploiement d'une force internationale dans les territoires palestiniens et, s'il a admis que Yasser Arafat faisait «certains efforts» pour rétablir le calme en Cisjordanie