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Libération

La tragédie du «Koursk» garde son mystère

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L'opération de remontée des corps a été interrompue hier.
publié le 8 novembre 2000 à 6h18

L'opération de remontée des corps des sous-mariniers morts dans le naufrage du Koursk a pris fin hier après dix-huit jours de travaux pénibles qui n'ont pas permis de lever le mystère entourant la tragédie. Le bilan de cette opération coûteuse, entreprise conjointement par des plongeurs russes et norvégiens de la firme américaine Halliburton, est plutôt maigre: douze corps seulement ont été ramenés à la surface et tous les compartiments n'ont pas pu être inspectés. Le sous-marin a coulé le 12 août au nord de Mourmansk, en mer de Barents, lors de manoeuvres de la Flotte du Nord. Les maladresses des militaires, leur retard à reconnaître la disparition de l'engin et à accepter une aide étrangère, avaient suscité une profonde méfiance dans l'opinion publique reprochant à ses dirigeants de sacrifier des êtres humains sur l'autel de la raison d'Etat. La crise avait éclaboussé le président Vladimir Poutine, qui avait tardé à se rendre sur place.

La plate-forme américano-norvégienne Regalia, à partir de laquelle a été menée l'opération, est arrivée sur les lieux du drame le 20 octobre. Des plongeurs russes et norvégiens sont descendus au fond de l'eau glacée, mais seuls les Russes ont pénétré à l'intérieur du sous-marin, échoué par 108 mètres de fond. Ils ont percé plusieurs orifices dans la coque de l'épave et réussi ainsi à s'infiltrer dans les huitième et neuvième compartiments, les moins atteints, ainsi que dans le troisième, mais ils ont échoué à entrer dans le quatrième. Leur p