Jérusalem

de notre correspondante

Entre violences et diplomatie, Israéliens et Palestiniens oscillent encore. Le décompte des victimes a continué hier dans les territoires palestiniens. Cinq personnes au moins sont mortes à Gaza dans la journée: une Israélienne de 24 ans et deux Palestiniens de 14 et 17 ans, ainsi que deux Palestiniens qui avaient été blessés à la tête lors des affrontements de ces derniers jours. Est-ce le signe que l'énième trêve conclue la semaine dernière à Gaza est définitivement oubliée? Sans doute... jusqu'à la prochaine, qui ne saurait tarder.

Tendre la main. Le président américain sortant, Bill Clinton, doit en effet recevoir aujourd'hui Yasser Arafat à la Maison Blanche, avant d'accueillir dimanche Ehud Barak, pour examiner les possibilités de reprise des négociations de paix. Le simple fait que le Premier ministre israélien et le leader palestinien acceptent de faire le voyage de Washington montre qu'ils ne sont fermés ni l'un ni l'autre à l'idée d'une reprise des discussions et d'un accord. Après avoir appelé, samedi, Yasser Arafat à «tendre la main pour conclure la paix des braves», Ehud Barak a même, une nouvelle fois, exhorté indirectement le leader palestinien à aller de l'avant dans la recherche de la paix. «Nous sommes à la croisée des chemins, face à un dilemme: soit nous reprenons des négociations qui, sur la base des idées évoquées à Camp David, conduiront à la création d'un Etat palestinien viable; soit nous nous laissons entraîner sur la