Moscou de notre correspondante

Au lendemain de l'arrêt des opérations de remontée des corps des sous-mariniers naufragés du Koursk, la commission d'enquête sur les causes de la catastrophe a présenté des premiers éléments de preuves étayant la thèse d'une collision avec un autre objet flottant. «Je ne peux pas présenter de raison définitive, a dit hier le vice-Premier ministre Ilia Khlebanov, qui préside cette commission. Mais, après une étude détaillée des cassettes vidéo de l'épave et les examens faits par les plongeurs, une des versions a reçu de sérieuses confirmations.»

Choc extérieur. Ces images, a-t-il expliqué à la presse, ont montré une trace d'impact ne pouvant provenir que d'un choc provoqué de l'extérieur, ainsi que des éraflures importantes sur la coque. La commission n'a pas écarté que l'accident puisse avoir été causé par d'autres raisons. «La commission pourrait ne pas être capable d'établir avec certitude ce qui a causé la perte du Koursk avant que le sous-marin ne soit renfloué», a-t-il dit, en précisant que cela signifie: pas avant l'été prochain.

Echantillons. Le ministre de la Défense Viktor Sergueïev, qui assistait hier aux travaux à huis clos de la commission, a déclaré à l'agence Interfax que si un sous-marin étranger était responsable de la collision, celui-ci serait identifié. Il a précisé que la marine recueillait actuellement des échantillons métalliques. Selon la flotte russe, un sous-marin étranger se trouvait dans la zone, où il surveillait les ma