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Gore donne un coup de pied dans les urnes

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Sa décision entraîne une crise politique inédite, retardant l'issue de l'élection présidentielle américaine. Le candidat démocrate a déclaré hier qu'il refusera le résultat du nouveau décompte des voix en Floride.
publié le 10 novembre 2000 à 6h24

Gore s'en va en guerre. Quelle que soit l'issue du nouveau décompte des bulletins en Floride, le vice-président n'en acceptera pas le résultat, retardant l'issue de la présidentielle américaine. William Daley, le très combatif directeur de campagne d'Al Gore, a annoncé hier que le candidat démocrate se battrait sur tous les fronts pour qu'il obtienne justice. «Il devrait être notre nouveau président si la volonté du peuple prévaut en Floride», a asséné William Daley.

A minuit hier (heure française), après le nouveau décompte de 53 des 67 comtés, la commission électorale de Floride a annoncé que Bush disposait d'une avance de 1 784 voix sur Al Gore, soit exactement la même qu'il avait, au niveau de toute la Floride, à l'issue du vote mardi soir. A la même heure, les télévisions, se fondant sur leurs propres estimations portant sur 64 comtés, réduisaient cet écart à 362 voix.

17 novembre. Devant l'étroitesse de l'avance de Bush ­ 0,03 % des 6 millions de suffrages ­ Al Gore avait demandé mardi soir ce nouveau décompte. Les autorités de Floride, seuls maîtres en la matière, entendaient toutefois attendre le dépouillement des bulletins de quelques milliers d'expatriés ­ pour la plupart militaires ­ envoyés par correspondance. Les résultats finaux ne devraient pas être connus avant le 17 novembre.

La Floride ­ et ses 25 grands électeurs ­ est devenue la clef de la Maison Blanche pour les deux candidats, qui, ni l'un ni l'autre, n'ont obtenu de majorité au Collège él