Gore s'en va en guerre. Quelle que soit l'issue du nouveau décompte des bulletins en Floride, le vice-président n'en acceptera pas le résultat, retardant l'issue de la présidentielle américaine. William Daley, le très combatif directeur de campagne d'Al Gore, a annoncé hier que le candidat démocrate se battrait sur tous les fronts pour qu'il obtienne justice. «Il devrait être notre nouveau président si la volonté du peuple prévaut en Floride», a asséné William Daley.
A minuit hier (heure française), après le nouveau décompte de 53 des 67 comtés, la commission électorale de Floride a annoncé que Bush disposait d'une avance de 1 784 voix sur Al Gore, soit exactement la même qu'il avait, au niveau de toute la Floride, à l'issue du vote mardi soir. A la même heure, les télévisions, se fondant sur leurs propres estimations portant sur 64 comtés, réduisaient cet écart à 362 voix.
17 novembre. Devant l'étroitesse de l'avance de Bush 0,03 % des 6 millions de suffrages Al Gore avait demandé mardi soir ce nouveau décompte. Les autorités de Floride, seuls maîtres en la matière, entendaient toutefois attendre le dépouillement des bulletins de quelques milliers d'expatriés pour la plupart militaires envoyés par correspondance. Les résultats finaux ne devraient pas être connus avant le 17 novembre.
La Floride et ses 25 grands électeurs est devenue la clef de la Maison Blanche pour les deux candidats, qui, ni l'un ni l'autre, n'ont obtenu de majorité au Collège él