Devant le Conseil de l'Europe à Strasbourg, le président yougoslave Vojislav Kostunica a cherché à consolider hier la réintégration de son pays dans la famille européenne, en promettant des solutions raisonnables aux questions du Monténégro et du Kosovo. Vojislav Kostunica et son ministre des Affaires étrangères Goran Svilanovic, ont officiellement fait acte de candidature à cette institution regroupant 41 Etats.

Demandant «patience et compréhension» à ses interlocuteurs européens, Vojislav

Kostunica a répété qu'il respecterait le choix des Monténégrins, s'ils décidaient de quitter la fédération yougoslave. La république fédérale de Yougoslavie (RFY), composée de la Serbie et du Monténégro, «survivra, si cela est la volonté du peuple» a-t-il assuré. S'agissant du Kosovo, il a plaidé pour le dialogue avec les Albanais du Kosovo et avec l'ONU qui administre la province. Il a affirmé qu'il recherchait une solution au problème très sensible des quelque 900 prisonniers albanais du Kosovo toujours détenus en Serbie. Il avait fait un geste la semaine dernière en libérant Flora Brovina, figure emblématique de l'indépendantisme albanais au Kosovo.

Le président yougoslave a confirmé qu'il autoriserait l'ouverture à Belgrade d'un bureau du Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie, mais il ne s'est pas départi de sa prudence concernant Slobodan Milosevic, qu'il avait déclaré, en arrivant à Strasbourg, «politiquement mort» et se trouvant actuellement «dans sa maison à Belgra