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Libération

Walid Joumblatt déclaré non grata à Damas.

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Le chef druze contestait la politique syrienne au Liban.
publié le 10 novembre 2000 à 6h24

Beyrouth

de notre correspondante

La rupture est consommée entre Damas et son ancien allié, Walid Joumblatt. Le chef druze a été décrété, mardi, persona non grata en Syrie. L'interdiction de séjour vise aussi bien Joumblatt que la direction de son mouvement, le Parti socialiste progressiste (PSP).

Indésirable. Des responsables des services de sécurité syriens au Liban ont fait savoir aux intéressés que «l'entrée en Syrie est interdite à ceux qui, au Liban, veulent servir les intérêts d'Israël» puisque «les alliés d'Israël ne peuvent être ceux de la Syrie». Toutefois, d'autres sources syriennes citées par la presse libanaise ont démenti la mesure, précisant que le chef du PSP «pouvait se rendre en Syrie à tout moment, comme tout citoyen ordinaire». Autrement dit, s'il veut se rendre à Damas, il devra attendre son tour patiemment aux postes frontières. Une fois sur place, il ne pourra plus rencontrer des officiels. Ce qui revient à dire qu'il est indésirable.

Soucieux de calmer le jeu, Walid Joumblatt, qui s'était jusqu'ici refusé à tout commentaire, a affirmé avoir «favorablement accueilli» ces précisions. Par cette décision, Damas sanctionne le nouveau discours de celui qui fut l'un de ses alliés les plus fidèles. Depuis peu, le chef druze appelle à un rééquilibrage des relations libano-syriennes et au redéploiement sur la Bekaa libanaise des 35 000 soldats syriens qui stationnent au pays du Cèdre, censé préfigurer un retrait véritable. Des revendications qu'il avait été plaider