Doha (Qatar) envoyé spécial
On s'attendait à ce que Yasser Arafat annonce la poursuite de l'Intifada, mais pas que cette Intifada soit de plus en plus, dans sa bouche, mâtinée de guerre sainte. A Doha, la capitale du Qatar, pour l'ouverture du neuvième sommet de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), le leader palestinien a pris soin, hier, de ponctuer tout son long discours de références islamiques. Le cadre s'y prêtait, puisque l'OCI représente l'ensemble du monde musulman et que l'influence de l'Arabie Saoudite y est prépondérante.
«Garnison israélienne». «Le gouvernement israélien a permis à Sharon (Ariel, le chef de la droite israélienne, ndlr) de violer le sanctuaire de la mosquée sacrée de Jérusalem, Al-Aqsa la bénie, et cela sous la protection de milliers de ses policiers et soldats, qui ont ouvert le feu sur les fidèles. Cela fut le point de départ du plan d'agression israélien contre notre peuple et nos lieux saints. Jérusalem la sainte, ses lieux et ses rues sacrés, ont été transformés en garnison militaire de l'armée d'occupation israélienne», a notamment lancé le président de l'Autorité palestinienne. Il a aussi accusé l'Etat hébreu de vouloir «judaïser» la Ville sainte et ses environs, ainsi que d'empêcher les musulmans de venir y prier.
A trois reprises, Yasser Arafat a ensuite appelé à la poursuite du «Jihad» (guerre sainte) contre Israël. En même temps, il a sans cesse souligné que les Palestiniens ne défendaient pas seulement les lieux saints musulma