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Libération

«La fumée est apparue et la panique s'est déclenchée»

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L'incendie du funiculaire autrichien a fait 159 victimes.
publié le 14 novembre 2000 à 6h33

Vienne de notre correspondant

Hier soir, personne ne pouvait encore donner le nombre exact de morts ensevelis après l'accident du funiculaire autrichien, survenu samedi dans la station de ski de Kaprun, au sud de Salzbourg. Seule une quarantaine de cadavres ont pu être jusqu'à présent extraits de la carcasse carbonisée, sur les 159 victimes (92 Autrichiens, 37 Allemands, 10 Japonais, 8 Américains, 4 Slovènes, 2 Néerlandais et 1 Tchèque) dénombrées hier par les autorités. Mais ce bilan, toujours provisoire, n'est obtenu que par déduction. La police a recensé toutes les chambres d'hôtel dont les clients ont disparu et les voitures abandonnées sur le parking de la station. Car l'identification des cadavres demeure impossible dans l'immédiat: la chaleur atteinte à l'intérieur du tunnel a été telle (on parle de 1 500°) que la plupart des corps ont littéralement fondu. Selon l'institut médico-légal de Salzbourg, les tests ADN ou les recherches sur la dentition prendront trois à quatre semaines. Pour des raisons physiques autant que psychologiques, les 110 spécialistes dépêchés sur place se sont divisés en trois équipes, ne travaillant pas plus d'une heure et demie.

Cheminée. Les causes de l'incendie demeurent toujours aussi mystérieuses. On ne sait toujours pas comment le feu s'est déclaré, ni quand: avant ou après l'entrée dans le tunnel? Ni pourquoi les portes ne se sont pas immédiatement ouvertes. Ni si le convoi transportait ou non de l'essence. Rien, non plus, pour expliquer l'