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Libération

Scandale politique et policier à Vienne

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La diète régionale lève l'immunité de deux élus d'extrême droite.
publié le 14 novembre 2000 à 6h33

Vienne de notre correspondant

Une étape décisive vient d'être franchie dans le scandale politico-policier qui secoue l'Autriche depuis un mois et demi. La diète de Vienne (Parlement régional) a décidé, à une forte majorité, la levée de l'immunité parlementaire de deux des siens: Hilmar Kabas et Michael Kreissl. Si le second n'est que le simple secrétaire de la section viennoise du FPO (extrême droite), le premier en est le chef. Tête de liste aux prochaines élections municipales à Vienne, il compte parmi les cinq personnalités les plus importantes de l'extrême droite autrichienne. Les deux hommes sont soupçonnés d'avoir obtenu, pendant plusieurs années et contre rémunération, des informations classées confidentielles dans les fichiers de la police.

Policiers suspendus. «J'ai voté pour la levée de mon immunité, afin de pouvoir prouver devant les juges l'inanité des soupçons dont je fais l'objet», a déclaré Hilmar Kabas, alors que les témoignages accumulés contre lui sont accablants. Josef Kleindienst, un ancien policier à la retraite, affirme lui avoir livré régulièrement, entre 1996 et 1998, toutes sortes d'informations secrètes. Il s'agit essentiellement de renseignements sur des personnes en elles-mêmes insignifiantes (un dealer de drogue, un fonctionnaire à la retraite ou un demandeur d'asile), mais utilisées comme «parfaits exemples» dans les campagnes électorales populistes du FPO. Le dealer est «bien évidemment» noir, ce qui «prouve bien que tous les Noirs en Autriche so