Doha (Qatar) envoyé spécial
Comment mettre au diapason 56 pays musulmans aux intérêts divergents dès qu'il est question d'Israël? Les plus extrémistes, comme le Soudan et l'Irak, voulaient que soit proclamée la guerre sainte contre l'Etat hébreu. Les plus modérés, conduits par l'Egypte et la Turquie, s'y opposaient fermement. La Syrie et la Libye exigeaient des sanctions, tandis que certains pays africains ne voulaient même pas entendre parler d'une rupture de leurs liens diplomatiques avec «l'entité sioniste».
Finalement, les modérés l'ont emporté et ont imposé un consensus. Certes, le sommet de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), qui s'est achevé dans la nuit de lundi à mardi à Doha, a condamné Israël, mais cette condamnation est restée très mesurée.
Les 56 membres de l'OCI qui représentent 1,2 milliard de musulmans ont été seulement invités à rompre leurs liens diplomatiques pour ceux qui en ont avec Israël. Une formule qui ne contient aucune obligation. Une autre formule, un peu plus dure, dans laquelle il leur était «demandé» de cesser leurs relations n'a pas été retenue.
L'OCI a pris soin aussi de dénoncer «toute forme de terrorisme». «Nous réaffirmons la nécessité de faire la différence entre le terrorisme et la lutte des peuples pour leur libération», précise la déclaration finale. Les paragraphes trop critiques à l'égard des Etats-Unis ont été gommés, comme ceux qui dénonçaient «la position partiale de Washington, laquelle empêche le Conseil de sécu