Jérusalem
de notre correspondante
Les Israéliens en ont assez de... la «retenue» dont leur gouvernement et leur armée font preuve à leurs yeux face aux Palestiniens. Après la mort de quatre Israéliens lundi dans des embuscades palestiniennes, ce mot était hier dans tous les commentaires, avec cette interrogation sous-jacente: jusqu'à quand? Peu importe que la nouvelle Intifada ait causé en moins de deux mois la mort de 220 personnes (en grande majorité des Palestiniens), de nombreux Israéliens estiment que Barak est trop mou, et qu'il se contente de réagir, donc de subir.
«Guerre des routes». Alors que trois jeunes Palestiniens, dont un adolescent de 13 ans, ont encore été abattus hier par l'armée israélienne, un grand débat se fait jour au sein de la population et surtout de l'armée. Un débat qui devait occuper une large part de la réunion de cabinet convoquée tard hier soir par Barak, dès son retour des Etats-Unis. Le chef d'état-major, le général Shaul Mofaz, a lui-même reconnu dans la presse que «des officiers supérieurs ont préconisé des répliques militaires beaucoup plus dures» contre les Palestiniens alors que ces derniers semblent avoir opté pour une stratégie appelée «guerre des routes» visant à empêcher soldats et colons de circuler librement. Ces officiers auraient même suggéré que l'armée «tente d'imposer aux responsables politiques ses vues sur la manière de mener les combats». Hier, un proche de Barak expliquait dans le quotidien Ha'aretz: «Il serait plus facile p