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Libération

«Les Israéliens tuent nos enfants tous les jours».

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A Gaza, l'Autorité palestinienne craint les dérapages des jeunes révoltés.
publié le 16 novembre 2000 à 6h38

Gaza envoyé spécial

Regard tourné vers le ciel, les policiers palestiniens cherchent à distinguer les chasseurs qui, depuis le matin, vrombissent dans les nuages. Un ballet permanent, lourd de menaces. La tension est palpable. Baraquements, casernes, commissariats ont tous été évacués, hier à Gaza, en prévision d'une nuit de représailles. Et chacun de supputer sur les cibles probables de bombardements attendus, puisque l'armée israélienne a fait savoir qu'elle entendait venger la mort de ses soldats tués lors des violents accrochages de ces derniers jours.

Reprise en main. De retour d'une série de consultations à l'étranger, Arafat a immédiatement convoqué son Conseil de sécurité. Une réunion d'urgence, dans la nuit de mardi à mercredi, pour une reprise en main de ses troupes. Sur la nature de ces discussions, les responsables militaires palestiniens restent muets. «Le raïs a rendu compte aux officiers supérieurs de ses derniers entretiens avec Bill Clinton et de ses rencontres avec les dirigeants arabes lors de la conférence islamique», assure Abdelhakim Awad, secrétaire général des «chebiba», organisation de jeunesse du Fatah et colonne vertébrale de la nouvelle Intifada. «J'ai entendu dire qu'il avait donné l'ordre au chef de la Sûreté nationale, d'interdire l'usage des armes contre les Israéliens. Je ne suis pas sûr que cela soit vrai. Si leur armée nous attaque, notre devoir reste de la combattre.»

Les débats sont vifs au sein de la direction nationaliste, envenimés par la