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Libération
Interview

« il y aura des attentats-suicides »

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publié le 17 novembre 2000 à 6h42

Alors que la violence continuait hier dans les territoires palestiniens, faisant deux nouveaux morts, le Premier ministre israélien Ehud Barak et le président palestinien Yasser Arafat ont fait part de leur souhait de voir le processus de paix reprendre. Le chef du gouvernement israélien a pressé le chef de la diplomatie russe Igor Ivanov, en visite en Israël, d'appeler Arafat à abandonner «immédiatement» la violence et regretté que le leader du Fatah ait renoncé «à progresser vers un accord avec Israël en direction d'un Etat palestinien».

Après s'être à son tour entretenu à Gaza avec Igor Ivanov, Arafat a appelé à une «réunion urgente» des parrains du processus de paix et des pays le soutenant «afin qu'ils sauvent» ce processus.

Sur le terrain, la parole a été de nouveau à la violence.

Un Palestinien, Samer al-Houdour, 18 ans, a été tué d'une balle en plein coeur lorsque des soldats israéliens ont ouvert le feu pour disperser des manifestants d'un camp de réfugiés proche de Hébron. En début de soirée, un autre Palestinien, arrêté à un contrôle, a été tué à bout portant dans la tête. Un colon israélien a été grièvement blessé par un Palestinien, près de l'implantation juive d'Einav, dans la région de Naplouse.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, des hélicoptères de combat israéliens avaient attaqué trois bases des Tanzim (milices palestiniennes) à Tulkarem et Salfit (nord de la Cisjordanie) et à Hébron, ainsi qu'un dépôt de munitions à Jéricho. Pour la première fois, les Palestini