Jérusalem
de notre correspondante
Une fois de plus, la paix a reculé. Après l'attentat à la bombe hier matin à Gaza, auquel les Israéliens ont violemment répliqué, le Premier ministre Ehud Barak a nettement durci le ton à l'encontre du leader palestinien. Il a directement mis en cause le Fatah (le mouvement de Yasser Arafat) et les Tanzims (milices armées proches du Fatha) «sous la responsabilité de l'Autorité palestinienne». Pour Israël, l'attaque, qui a fait deux morts des colons et neuf blessés, dont cinq enfants, certains dans un état grave, visait clairement à saboter toute tentative de reprise des négociations de paix, même si les perspectives semblent s'amenuiser de jour en jour. «Nous considérons cette opération comme une attaque terroriste stratégique, a averti le vice-ministre israélien de la Défense, Ephraïm Sneh. Elle vise à infliger un coup irréversible à d'éventuelles négociations, voire à une possible réconciliation. Ses auteurs savaient quel en serait l'impact sur le public israélien. Les responsables ne resteront pas impunis. Nous avons de la patience et de la détermination...»
«Message clair». La punition est arrivée peu après la tombée de la nuit. Des hélicoptères et des navires de guerre israéliens ont bombardé des cibles palestiniennes (la plupart liées aux services de sécurité ou à l'Autorité palestinienne) dans toute la bande de Gaza. Ces raids constituent un «message clair» à Arafat, a affirmé un haut responsable israélien. Les frappes auraient fait