Washington de notre correspondant
Robert Malley, 39 ans, est le conseiller spécial du président des Etats-Unis sur les relations arabo-israéliennes et il dirige le département Proche-Orient au National Security Council. La semaine dernière, en marge de l'enterrement de Léa Rabin, il a rencontré Ehud Barak et Yasser Arafat, une heure et demie chacun, aux côtés de Denis Ross, l'envoyé spécial américain.
Lundi, un nouvel attentat a été commis, suivi de représailles israéliennes massives... Peut-on encore espérer voir repartir le processus de paix?
Malheureusement, le scénario devient familier : chaque fois que l'on assiste à des signes d'apaisement, un accès de violence vient tout remettre en cause. La semaine dernière, des progrès avaient été accomplis, après notre visite. Le nombre des incidents violents a sensiblement diminué au cours du week-end. Par ailleurs, Israël n'a pas réagi après l'incident regrettable de samedi (un soldat israélien tué par un policier palestinien, ndlr). Enfin, Arafat avait ordonné aux Palestiniens de ne plus tirer... Mais des deux côtés, des gens veulent saboter les moindres progrès. Dans un contexte où la confiance entre les deux parties est à peu près nulle, il suffit de peu de choses pour y parvenir. Alors il faut chaque fois retisser les liens, c'est le travail que, comme d'autres, nous essayons d'accomplir.
Arafat pouvait-il être au courant de cet attentat?
Les Israéliens n'accusent pas Arafat, mais la branche militaire sous les ordres de l'Autorit