Jérusalem
de notre correspondante
Le scénario du pire est en train de se dérouler en Israël et dans les territoires palestiniens. Au lendemain d'une journée meurtrière commencée par un attentat contre un bus scolaire de colons juifs et achevée par des raids israéliens sur Gaza, la région semblait, hier, terrassée par cette évidence que, sept semaines après le début de la nouvelle Intifada, une sorte de guerre impitoyable venait de démarrer. «Certains signes semblaient montrer que la crise avec les Palestiniens touchait à sa fin, mais ce n'était qu'une illusion», affirmait hier le quotidien israélien Maariv. «Un nouveau cycle, plus violent et plus effrayant que le précédent, a commencé. C'est une guerre sans porte de sortie.»
Une régionalisation rampante du conflit semble être également à l'oeuvre. Le brusque rappel au Caire, annoncé hier, de l'ambassadeur égyptien en Israël une première depuis 1982 montre que les pays voisins ont atteint le seuil de tolérance. L'Egypte et la Jordanie étaient, au sein du monde arabe, les deux grands alliés de l'Etat hébreu. Le premier vient de rompre en raison de «l'utilisation excessive de la force» par Israël contre le peuple palestinien. Le rappel de l'ambassadeur égyptien est «un message très important et clair, j'espère que les Israéliens le comprendront», a déclaré hier le chef de la diplomatie égyptienne, Amr Moussa. «Israël doit changer sa politique [...] Nous ne pouvons pas considérer comme normaux ces actes agressifs. [...] Tout us