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Libération

Le président péruvien démissionnaire bat sa coulpe

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Fujimori pourrait bénéficier de la nationalité japonaise.
publié le 22 novembre 2000 à 6h53

Alberto Fujimori a réapparu hier dans le jardin de l'hôtel de Tokyo où il réside depuis jeudi dernier pour une conférence de presse d'une dizaine de minutes. En veste de cuir comme pour mieux signifier qu'il avait tiré un trait sur ses fonctions officielles, le président péruvien démissionnaire a confirmé qu'il continuerait à séjourner au Japon sans préciser s'il avait décidé de s'y installer. Comme tout fils d'émigré japonais, Fujimori peut facilement obtenir un titre de séjour. Les autorités de Kawachi, dans le sud du pays, ont d'ores et déjà affirmé que ses parents l'avaient enregistré sur le registre municipal, alors qu'ils avaient déjà émigré au Pérou, et qu'Alberto Fujimori pouvait donc bénéficier de la nationalité japonaise.

Trafics. «Je suis désolé pour la confusion, l'incertitude et le sentiment d'indignation éprouvés par le peuple péruvien», s'est excusé le Président, ajoutant que les raisons de sa démission étaient «difficiles à expliquer, mais elles seront rendues publiques un jour». Elles risquent de l'être avant qu'il n'en prenne l'initiative. Outre les accusations de prévarication et de corruption qui pourraient l'atteindre via son bras droit, le chef des services secrets Vladimiro Montesinos caché quelque part au Pérou, puis les attaques du même ordre lancées par son ex-femme, Susana Higuchi, Alberto Fujimori a été une nouvelle fois mis directement en cause lundi soir par le frère de Pablo Escobar, le narcotrafiquant qui dirigeait jusqu'à sa mort sous les ball