Jérusalem de notre correspondante

Près de deux mois après le début de la nouvelle Intifada, Israéliens et Palestiniens ont fait assaut de violence, hier, au cours d'une embuscade à Gaza et d'un attentat en Israël qui ont fait plusieurs morts et de nombreux blessés. Les pressions politiques, les menaces économiques et les mots semblent désormais impuissants à juguler le déferlement de haines qui s'abat sur la région. Hier matin, les Israéliens ont tendu une embuscade, sur une route de la bande de Gaza, à l'un des principaux responsables des milices paramilitaires du Fatah (le mouvement de Yasser Arafat), Jamal Abdel Razeq, tuant au moins quatre personnes. Selon un communiqué militaire, l'armée avait installé un barrage près de la colonie juive de Morag, sur la route conduisant de Rafah, près de la frontière égyptienne, à Khan Younès, plus au nord. Abdel Razeq et les cinq personnes l'accompagnant, qui circulaient à bord de deux voitures civiles, auraient tenté de forcer le barrage, amenant les soldats à répliquer. De source palestinienne, une centaine d'impacts auraient été trouvés sur les véhicules et, selon l'hôpital Nasser de Khan Younès, quatre Palestiniens, dont Abdel Razeq, auraient été littéralement hachés par les balles. Deux autres auraient été blessés, dont une femme. Abdel Razeq, qui avait été emprisonnée par Israël de 1992 à 1999, était recherché pour sa participation à plusieurs attaques depuis le début de l'Intifada.

Menaces. Au surlendemain du bombardement de Gaza