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Libération

La coopération française s'adapte au «nouveau monde».

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publié le 24 novembre 2000 à 7h01

La coopération française est-elle en train d'accomplir sa révolution de velours? «Le modèle français est à la croisée des chemins», souligne le rapport remis hier à Lionel Jospin par le Haut Conseil de la coopération internationale. Ce comité, créé il y a un peu plus d'un an, se veut autant un organe de réflexion qui «donne des avis», comme l'a rappelé son président Jean-Louis Bianco, qu'un moyen d'encourager les initiatives en faveur du développement.

En guise de réflexion, le rapport propose des réformes nécessaires, selon lui, pour adapter la diplomatie française «aux transformations du paysage international». Les crises ont changé de nature et la coopération doit évoluer pour y répondre. Toujours selon ce rapport, la stabilité des institutions n'est plus un critère unique pour aider les pays en difficulté, et l'intervention d'urgence doit être mieux coordonnée avec l'aide au développement. En Afrique, le Haut Conseil entérine le changement d'ère: finie l'époque où les paras intervenaient pour sauver les régimes «amis» menacés. «L'intervention n'est plus automatique», souligne le rapport, même si la France entend maintenir des liens privilégiés avec le continent africain.

Pour illustrer la nouvelle philosophie qui doit guider l'action de la France, le Haut Conseil a remis hier une trentaine de prix à des initiatives de développement locales jugées exemplaires. Le «grand prix de la coopération internationale» a ainsi été attribué à un projet de récupération des déchets urbai