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Libération

Procès Klein: les larmes amères de Cohn-Bendit .

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L'eurodéputé a témoigné en faveur de l'ex-terroriste.
publié le 24 novembre 2000 à 7h01

Francfort-sur-le-Main envoyée spéciale

Trente ans plus tard, devant la cour d'assises de Francfort-sur-le-Main, ce sont deux figures de la révolte allemande de 68 qui se sont retrouvées hier. L'un, Daniel Cohn-Bendit, 55 ans, déclare pour profession «député européen» et pour domicile, «Francfort, Paris, Bruxelles, Strasbourg». L'autre, Hans-Joachim Klein, 52 ans, terroriste repenti, n'a plus pour perspective immédiate que la prison. Il risque la perpétuité pour les trois morts de l'attentat du groupe Carlos contre la conférence des ministres de l'Opep, à Vienne en 1975.

L'actuel chef de file des Verts français au Parlement européen avait connu Klein dans ses années révolutionnaires à Francfort, après son expulsion de France en 1968. Le tribunal l'a convoqué pour retracer son itinéraire. «Mon amie de l'époque avait une Volkswagen que Klein a réparée», commence Dany, rappelant que Klein s'était d'abord fait apprécier à Francfort pour ses services de mécanicien. «Ce qui était remarquable à la fin des années 60 chez Klein, c'est combien il était serviable. Que ce soit pour un déménagement ou réparer une voiture, il était toujours là.» Avec le mécano serviable, il se radicalise jusqu'à rejoindre le mouvement terroriste Cellules révolutionnaires; les chemins ne tardent toutefois pas à diverger. «Au début des années 70, je suis devenu, moi, l'un des porte-parole contre le terrorisme, résume Dany. Et Klein était l'un de ceux qui criaient le plus fort pour me traiter de renégat.» En 19