Samedi, Jacques Chirac est devenu le premier chef d'Etat occidental à se rendre au Kosovo depuis les bombardements de l'Otan en juin 1999. La visite a eu lieu trois jours après l'assassinat d'un conseiller du leader albanais, Ibrahim Rugova. En outre, depuis une semaine, les heurts se sont multipliés à la frontière administrative entre la Serbie et la province du Kosovo, faisant au moins, du côté serbe, trois victimes, des policiers. Des actes que Jacques Chirac, depuis le chef-lieu, Pristina, a simplement qualifié de «terrorisme». Il a ajouté: «Nous ne pouvons que lutter contre le terrorisme qui est le fait d'extrémistes dont nous condamnons l'action, qui, par ailleurs, sont minoritaires et qui voudraient perturber la marche vers la paix.» Hier, selon l'ONU, un millier d'Albanais de souche ont fui cette zone de sécurité contestée. Elle avait été mise en place en juin 1999 après la fin des bombardements de l'Otan sur la république fédérale de Yougoslavie (RFY). Il s'agit d'une bande de 5 kilomètres de large le long de la frontière entre le Kosovo et la Serbie. L'armée fédérale yougoslave n'a pas accès à cette zone, et seule la police serbe peut y patrouiller. Or, depuis le début de la semaine, des maquisards albanais y tiennent les principaux axes routiers. Une situation qui rend la Force multinationale de paix de l'Otan au Kosovo (Kfor) nerveuse. «Nous nous attendons à voir venir plus de personnes, notamment de Bujanovac (sud-est de la Serbie). Les réfugiés affirment qu'il
Chirac fustige le «terrorisme» au Kosovo.
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publié le 27 novembre 2000 à 7h04
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