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Libération

Canada : Stockwell Day, le bigot qui gêne Chrétien

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Le chef de l'Alliance peut faire vaciller le Parti libéral.
publié le 28 novembre 2000 à 7h12

Quelque 20 millions de Canadiens étaient appelés aux urnes hier pour la troisième fois en sept ans, résignés à l'idée d'une réélection probable du Premier ministre libéral, Jean Chrétien. Mais, selon les sondages, 20 % à 25 % de l'électorat reste indécis. Même si Chrétien gagne,

il n'est pas sûr qu'il conserve sa majorité parlementaire.

Le résultat pourrait se jouer dans l'Ontario, où le chef de l'opposition, Stockwell Day, espère faire vaciller le Parti libéral.

Montréal correspondance

Stockwell Day, c'est sûr, n'a pas de temps à perdre. L'homme a fait sa première apparition sur la scène fédérale au printemps. Six mois plus tard, le voici à la tête de la deuxième force politique du pays. Après avoir obtenu, en juillet, la direction de l'Alliance canadienne ­ le nouveau parti de droite issu du défunt Parti réformiste ­, Day est entré pour la première fois au Parlement d'Ottawa en septembre. Spécialiste des mises en scène médiatiques, Stockwell Day cherche à incarner le renouveau de la vie politique. A 50 ans, le chef de l'Alliance canadienne n'a ainsi pas hésité à convoquer les journalistes sur les bords d'un lac pour tenir une conférence de presse en combinaison de plongée, avant de repartir sur un scooter des mers. Quelques jours plus tard, il déambulait dans les couloirs du Parlement d'Ottawa, veston négligemment jeté sur l'épaule, hot-dog dans une main, Pepsi dans l'autre.

Ancien pasteur. Très connu en Alberta où il a siégé comme député provincial, occupant trois postes minis