C'est dans le deuil que les Palestiniens ont commencé, hier, à célébrer le ramadan en enterrant cinq des leurs tués la veille lors d'une embuscade israélienne prés de Habla, en Cisjordanie. Quatre victimes seraient des «civils» du Hamas et la cinquième un membre d'une petite formation radicale, a précisé hier le mouvement islamiste. Jérusalem avait affirmé qu'il s'agissait de militants du Tanzim, la branche armée du Fatah (le mouvement d'Arafat), abattus après avoir «tiré contre une voiture israélienne». En dépit de ces funérailles et de tirs sporadiques en Cisjordanie et à Gaza, la journée a été marquée par une légère baisse de tension et un petit «geste» israélien. Jérusalem a autorisé la reprise de l'approvisionnement de Gaza en essence et en gaz, suspendu le 16 novembre.
Mais sur le front politique, l'impasse demeure, malgré les petites phrases. Un des principaux négociateurs palestiniens, Ahmed Qoreï, a évoqué une reprise des négociations assortie de trois conditions, dont «la tenue d'une conférence internationale». Une demande qui a peu de chance d'aboutir, même si le président russe, Vladimir Poutine, cherche à reprendre pied sur la scène proche-orientale. La formule avancée, par ailleurs, par le Premier ministre israélien aboutir à un «accord final appliqué de façon graduelle» ne paraît guère vouée à plus de succès, les accords intérimaires précédents n'ayant pas été suivis d'effets.
Deux votes du Parlement israélien risquent en revanche de contribuer au blocage d'