Jérusalem envoyé spécial
Ala majorité absolue, les députés de la Knesset ont adopté hier dans la nuit, en première lecture, une motion préconisant la dissolution de l'Assemblée israélienne et la convocation d'élections générales anticipées. Une véritable déroute politique pour le Premier ministre Ehud Barak qui, durant toute la journée, avait tenté de s'assurer si ce n'est du soutien, au moins de la neutralité des différents élus des petits partis représentés au Parlement grâce au scrutin proportionnel. Le gouvernement ne disposait déjà plus de majorité depuis le mois de juillet dernier, ne pouvant compter que sur une coalition affaiblie, réduite aux 24 représentants du Parti travailliste, aux 10 membres du groupe de gauche Meretz et à six parlementaires centristes. Une maigre force de 42 voix dans un cénacle de 120 députés où sont représentées pas moins de 16 fractions. Grand vainqueur de ce bras de fer, l'opposition conservatrice menée par le Likoud a su rassembler tous les mécontents sur sa proposition: des religieux orthodoxes du Shas jusqu'aux laïcs du Shinoui. Un front du refus qu'il sera désormais difficile de rompre.
Défaite. Certes, d'un pur point de vue institutionnel, la dissolution devra encore être votée par deux fois avant de devenir effective. Mais l'ampleur de la défaite, avec une majorité de plus de 75 voix en faveur des cinq motions déposées par l'opposition, ne laisse au gouvernement que très peu d'espoir de renverser la vapeur. Barak a d'ailleurs rapidement