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Libération

L'ombre de Haider sur l'étape viennoise de Chirac

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Halte glaciale en Autriche pour le président de l'UE.
publié le 29 novembre 2000 à 7h16

Vienne envoyée spéciale

Après avoir enchaîné Helsinki, Copenhague et Stockholm, Jacques Chirac achevait hier soir à Vienne la deuxième partie de son marathon, qui l'a mené dans quatre des «petits» pays de l'Union européenne. Chirac avait voulu dédramatiser au maximum cette visite, a priori des plus délicates. «Je ne viens pas dans le cadre d'une visite bilatérale», avait-il répété, coupant court aux questions sur l'état des relations franco-autrichiennes, «mais en tant que président en exercice de l'UE», pour préparer le sommet de Nice.

«Vigilance». De fait, les retrouvailles entre le chancelier Wolfgang Schüssel et Jacques Chirac ont été plutôt fraîches et crispées. Le président français a déclaré, devant la presse, que sa position à l'égard de la participation du parti d'extrême-droite FP÷ au gouvernement autrichien n'avait pas bougé d'un iota. Il a même rappelé que l'Union européenne, en levant les sanctions le 12 septembre, avait prôné «une vigilance particulière» en raison des «craintes» que suscitaient «l'évolution incertaine du FP÷». Imperturbable, Wolfgang Schüssel a répliqué que les sanctions n'avaient pas été à l'ordre du jour de ces entretiens et a joué les bons princes: «Quiconque me connaît sait que je ne suis pas enclin à l'amertume.»

Signe que les deux pays sont encore en délicatesse et que cette étape viennoise n'était pas tout à fait comme les autres: c'est le ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine qui s'est substitué au ministre délégué aux Affaires e