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Libération

Barak ragaillardi par les elections.

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Sa réélection est soumise à un accord avec Yasser Arafat.
publié le 30 novembre 2000 à 7h18

Jérusalem

de notre correspondante

C'est le monde à l'envers. Au lendemain d'une journée lourde en rebondissements politiques, le Premier ministre israélien semblait hier tout ragaillardi par la perspective d'élections anticipées, qu'il avait lui-même annoncées la veille, tandis que le chef du Likoud (l'opposition de droite) ne cachait pas sa morosité, voire son inquiétude. C'est que Ehud Barak se prépare à des mois difficiles, peut-être, mais au moins il sait désormais où il va. Ariel Sharon, lui, n'est plus du tout assuré de rester sur le devant de la scène, menacé par le retour annoncé de son rival, l'ex-Premier ministre Benyamin Netanyahou. D'où les laborieuses tractations engagées hier au sein du Parti travailliste et du Likoud, afin de fixer un agenda politique.

Sans attendre la dissolution formelle de la Knesset, qui n'interviendra qu'après deux autres lectures au Parlement, Barak et Sharon ont annoncé hier qu'ils brigueraient les fonctions de Premier ministre. Barak fait tout son possible pour que les futures élections aient lieu le plus tard possible afin d'avoir un maximum de temps devant lui pour conclure un accord de paix avec les Palestiniens, sa seule chance d'être réélu.

Bataille difficile. Sharon, lui, a essayé de proposer la formation d'un gouvernement d'urgence nationale afin de jouer un rôle fort dans les mois à venir, susceptible d'éclipser celui de Netanyahou. Le chef du Likoud sait en effet qu'il devra obtenir en janvier l'investiture du comité central de so