Stockholm
de notre correspondant
Un pays, un commissaire. Les Suédois n'en démordent pas. Avant le sommet de Nice, la Suède, qui s'apprête à présider l'Union pour la première fois à partir du 1er janvier, tient à sa représentation à Bruxelles. «La Commission européenne a un problème de légitimité dans beaucoup de pays, notamment ici en Suède, note Lars Danielsson, le secrétaire d'Etat aux Questions européennes. On dit "eux à Bruxelles". Pour symboliser que la Commission représente les intérêts de toutes les nations, il est important que chaque pays y ait son représentant, aussi longtemps qu'on peut.» Pour lui, une Union de 27 ou 28 membres sera limite, mais encore acceptable : «Il y a beaucoup de gouvernements en Europe qui ont 27 ou 28 ministres, donc ça peut fonctionner.»
Stockholm plaide donc pour que le nombre de commissaires ne soit pas plafonné avant 2010, lorsqu'une douzaine de nouveaux pays auront adhéré. Mardi, lors de sa visite éclair à Stockholm, le président Jacques Chirac a pris bonne note de «la position très ferme de la Suède». «Il en sera tenu compte», a-t-il assuré, tout en répétant que l'on ne pourra pas «indéfiniment augmenter le nombre de commissaires». A ses côtés, le Premier ministre social-démocrate Göran Persson devait avoir en tête les derniers sondages sur l'opinion de ses compatriotes : 35 % des Suédois estiment que la Suède ne doit plus être dans l'UE, 15 % ne savent pas. Un autre sondage indique que 46 % des Suédois rejettent l'adhésion à l'Union éc