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Prodi pessimiste

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Le président de la Commission européenne craint un échec du sommet de Nice.
publié le 1er décembre 2000 à 7h22

«Le risque d'un échec [du sommet de Nice] n'est pas petit», s'alarme le président de la Commission européenne. A une semaine du Conseil européen censé accoucher d'une réforme décisive des institutions de l'Union avant son élargissement, Romano Prodi a déploré, lors d'une conférence de presse hier à Bruxelles, de voir les progrès «presque bloqués» sur ce qu'il considère comme «le dossier le plus important» de la négociation : l'abandon du droit de veto des Etats sur le nombre de sujets le plus élevé possible (lire Libération d'hier).

Droit de veto. A ses côtés, Michel Barnier, le commissaire chargé de la Réforme institutionnelle, a aussi mis en garde contre le maintien de la règle de l'unanimité, cette «source d'impuissance communautaire», qui bloquera certainement toute prise de décision quand l'Europe aura 27 ou 30 membres. Devant l'Assemblée nationale mercredi, Pierre Moscovici a de fait répété que la France défendra «jusqu'au bout» son droit de veto sur la culture et l'audiovisuel, dans ce sommet qu'il prédit «mouvementé». Quant au chef de la diplomatie britannique, il excluait hier tout accord à Nice sur «la grande majorité des 50 points» censés passer de l'unanimité à la majorité qualifiée des deux tiers. Pour autant, Robin Cook est conscient que «tout échec à Nice entraînerait un report de l'élargissement, ce que nous ne voulons pas».

Accord a minima ? Sur la repondération des voix (la révision du poids de chaque pays lors des votes au sein du Conseil des ministres), la