Vingt-trois mille kilomètres en dix jours. Pas le moindre morceau de beef au menu. Jacques Chirac termine ce samedi par La Haye et Hanovre sa tournée des quatorze pays européens avant le sommet de Nice. Une tournée au pas de charge sur fond de sécurité alimentaire, qui semble doper le président français aussi bien qu'une tournée électorale. Un bonheur à lui faire oublier la fatigue et son âge: 68 ans, que le chef du gouvernement espagnol José Maria Aznar n'a pas manqué de lui fêter mercredi soir à Madrid avec gâteau d'anniversaire et cadeau. «Il m'a offert un très joli stylo pour que je puisse signer à Nice. C'est un acte de foi et d'espérance», a déclaré Chirac sans le moindre signe de faiblesse, contrairement à son entourage. Sauf un, en début de tournée. Lundi à Helsinki, il ironisait sur le fait que «le jour n'était pas venu» où le Luxembourg accepterait une harmonisation fiscale, alors que ce pays venait d'y souscrire. Un moment d'absence, puisqu'il avait eu en mains, un peu plus tôt, les dépêches annonçant que Laurent Fabius venait d'arracher un accord aux quatorze autres ministres de l'Economie et des Finances. Vieil atavisme, Chirac n'oublie pas de serrer les mains. Avant son départ de Lisbonne, jeudi matin, il a passé en revue les motards qui l'ont escorté jusqu'au pied de l'avion. Il a même accepté de poser avec eux pour une photo.

Blagues. Promet-il autant qu'en campagne? «C'est un grand menteur mais, là, il suffit que ses homologues se donnent un coup de fil», rec