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Libération

Encore du terrain à déblayer...

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Malgré les dossiers chauds en suspens, la France veut être optimiste.
publié le 2 décembre 2000 à 7h26

Les noires prophéties de Romano Prodi, le président de la Commission européenne, qui évaluait jeudi à «plus de 50 %» le risque d'un échec au sommet de Nice, ont fortement agacé la présidence française de l'Union. «J'espère que nous allons lui réserver une bonne surprise», a rétorqué à distance Jacques Chirac, qui sortait d'un entretien à Dublin avec le Premier ministre irlandais. La France insiste sur les succès engrangés dans nombre de dossiers touchant à la vie quotidienne des Européens: sécurité alimentaire, sécurité maritime, défense, agenda social, fiscalité de l'épargne. Un pas «très important» sera fait à Nice «en direction de la solution des problèmes de nos concitoyens européens», s'est félicité le président vendredi à Rome.

Certes, le gros morceau du sommet ­ la réforme des institutions de l'UE ­ reste à peu près entièrement à régler, mais Chirac, en vieux routier des conseils européens, connaît la musique. Conscient que «personne ne veut dévoiler ses batteries jusqu'au dernier moment», le chef de l'Etat mise sur un accord de la 25e heure. Le sommet, censé au départ se clore le samedi 9, durera au moins jusqu'au dimanche midi, a-t-il déjà annoncé.

«Lignes rouges». Sa tournée des capitales (lire ci-contre) a en effet démontré, si besoin en était, que 24 heures supplémentaires ne seraient pas de trop pour dénouer tous les «points durs». Tony Blair, comme d'ailleurs chacun de ses homologues, a profité de son tête-à-tête avec Chirac pour bien marquer «les lignes rouges»