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Libération

Le président mexicain tend la main au Chiapas

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Le sous-commandant Marcos accepte l'offre de dialogue.
par Céline ABOUT
publié le 4 décembre 2000 à 7h28

Mexico correspondance

Le nouveau président mexicain Vincente Fox avait prévenu: «Les paroles ne suffisent pas, moi je passe à l'action.» En un temps record, il a réussi à changer radicalement la situation au Chiapas (Sud), obtenant des guérilleros qu'ils reprennent des discussions avec les autorités, interrompues depuis plus de quatre ans. Dans son discours d'investiture devant les deux Chambres, le chef de l'Etat a annoncé vendredi que la première initiative de son gouvernement serait d'adresser, dès mardi à l'Assemblée, une proposition de loi contenant les accords de San Andres. Ces accords de paix qui reconnaissent les droits et la culture des Indiens, avaient été signés en 1996 par l'ancien gouvernement et la guérilla, mais n'avaient jamais été appliqués.

Casernes démontées. Au même moment, l'armée commençait à retirer ses troupes du Chiapas et à démonter ses casernes. C'était l'une des principales conditions posées par la guérilla zapatiste. Dans les forêts du Chiapas, l'Armée zapatiste de libération nationale (EZLN), qui, depuis son apparition en janvier 1994, n'a combattu en tout et pour tout que douze jours, composée au grand maximum de 3 000 guérilleros, a, selon les époques et les sources, fait face à 30 000 voire 70 000 soldats.

Le sous-commandant Marcos a accepté l'offre de dialogue. Depuis cinq mois, il était resté silencieux. D'ordinaire si prolixe en communiqués et proclamations, le leader de la révolte n'était plus intervenu sur la scène politique depuis la vict