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Libération

Purge antiripoux en Chine.

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Mis en cause pour corruption, le ministre de la Justice a été limogé.
publié le 4 décembre 2000 à 7h28

Pékin de notre correspondant

Luo Gan, le responsable de la lutte anticorruption au sein du Parti communiste chinois, a lancé une mise en garde lourde de sens: «Nous punirons avec sévérité et ne tolérerons jamais les violations de la loi ou de la discipline du Parti au sein de l'appareil judiciaire.» Seuls les Chinois ayant accès aux médias étrangers auront compris l'objet de cet avertissement rapporté samedi par le Quotidien du peuple, l'organe du PCC. La veille, le Wall Street Journal avait révélé que le ministre chinois de la Justice, Gao Changli, avait été limogé et était détenu pour interrogatoire dans une affaire de corruption, devenant l'un des plus hauts personnages du régime à tomber pour un tel crime. Prises de cours par cette «fuite», les autorités se contentent de confirmer que le ministre a quitté ses fonctions «pour raisons de santé», et annoncent le nom de son successeur: Zhang Fusen, numéro deux du parti à Pékin.

Anticorruption. La lutte contre la corruption est l'un des sujets les plus sensibles aux yeux des Chinois, et le pouvoir communiste a réalisé le danger de délégitimation aux yeux des Chinois que représente l'ampleur des abus des officiels, grands ou petits. Une campagne anticorruption est en cours depuis plusieurs mois, conduisant à des procès et à des condamnations à mort d'officiels. Mais la population reste sceptique: elle soupçonne que seuls ceux qui ne disposent pas de protections suffisantes sont visés par ces purges éthiques.

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