Johannesburg
de notre correspondante
Après les élections municipales d'aujourd'hui, Krugersdorp, comme d'autres villes sud-africaines, changera de nom. La petite ville minière des environs de Johannesburg deviendra Mogale City. Elle troquera sa référence au père fondateur du nationalisme afrikaner, Paul Kruger, contre un hommage à un ancien chef africain, Mogale Mogale («le brave»). Le changement est lourd de symboles: ce chef tswana, l'ethnie qui a peuplé la région bien avant l'arrivée des premiers Blancs, en 1836, a longtemps combattu les Boers, avant d'être contraint à quitter ses terres par un certain... Paul Kruger.
Centralisation. Les débats ont fait rage, à Krugersdorp, au sein des conseils municipaux. Mais le consensus n'a pas été trop difficile à obtenir: Krugersdorp, le centre-ville, restera Krugersdorp. En fait, la ville sera rebaptisée à la faveur d'une réforme administrative qui regroupera désormais, au sein d'un seul conseil municipal, plusieurs villes des alentours. C'est dans un climat d'indifférence que Pretoria, la capitale administrative, s'apprête, elle, à être rebaptisée Tshwane, du nom d'un ancien chef tswana. Là aussi, un mouvement de centralisation réunira les treize communes de l'ancien conseil métropolitain du Grand Pretoria. Eau, ramassage d'ordures, entretien des routes: tous les services qui relevaient de ces municipalités seront réunis.
Transformation. Six ans après les premières élections multiraciales, toutes les grandes villes ont entrepris le mê