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Libération

Le sommet «off» accueilli à reculons.

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Se loger, se réunir... Pour les militants, rien n'est simple et tout est rare.
publié le 5 décembre 2000 à 7h32

Ils se sont invités en masse. Mais ils ne sont pas forcément les bienvenus. Et l'intendance a du mal à suivre. Près de 100 000 personnes sont espérées, demain, au contre-sommet européen de Nice. En face, 4 500 policiers placeront la ville sous haute surveillance. Le gros des troupes, la Confédération européenne des syndicats (CES, lire aussi en dernière page), fera l'aller-retour dans la journée. Les autres ­ ONG de la société civile, collectifs antimondialisation et radicaux-anars européens ­ bataillent pour trouver des lieux de réunion et d'hébergement.

Contrôles à la frontière. A condition, déjà, de pouvoir s'y rendre. Plusieurs associations de chômeurs s'apprêtent ainsi à réquisitionner des trains. La proposition de ristourne de 50 % du ministère des Transports est jugée insatisfaisante. «Nous revendiquons le droit à manifester, mais il est difficile pour les chômeurs et précaires de s'acheter un billet, même à demi-tarif», assurait hier Patrice Spadoni, membre d'AC! et des Marches européennes contre le chômage. Par ailleurs, les contrôles aux différents points de passage frontaliers avec l'Italie, supprimés en vertu des accords de Schengen, «seront probablement rétablis», indique le préfet. Histoire, sans doute, de «coincer» les 1 500 radicaux italiens de «Ya Basta» et leur pratique musclée de «résistance active».

Une fois sur place, un autre obstacle attend les partisans d'«une autre Europe»: la ville hôte, Nice, du maire RPR ­ et transfuge du FN ­ Jacques Peyrat, n'appa