L'Assemblée générale des Nations unies vient d'accuser le régime militaire au pouvoir en Birmanie de cautionner, entre autres, les exécutions sommaires, la torture, le viol, les arrestations en masse et le travail forcé. Dans une résolution adoptée sans vote, lundi soir à New York, les 189 membres de l'Assemblée n'ont retenu à la décharge de la junte birmane que l'autorisation accordée cette année à la Croix-Rouge internationale de visiter certains détenus. Pour le reste, rien de changé sous le ciel birman où les abus en tous genres continuent. La résolution demande à la dictature de relâcher ses prisonniers politiques et de laisser les membres de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) jouer leur rôle d'opposants légalement reconnus. Aung San Suu Kyi, leader de la LND et Prix Nobel de la paix, vit depuis dix ans sous la surveillance étroite de la junte. La LND a remporté haut la main les élections de 1990, mais la junte n'a jamais consenti pour autant à quitter le pouvoir. L'Assemblée a condamné «la politique systématique du gouvernement du Myanmar (le nom donné à la Birmanie par les militaires, ndlr) de persécution de l'opposition démocratique, la LND, ses sympathisants et leurs familles». La liste dressée par les Nations unies des abus de la junte est une véritable litanie : «Exécutions arbitraires, sommaires, extrajudiciaires ; disparitions, viols, tortures, traitements inhumains, arrestations en masse, travail forcé comprenant le travail d'enfants sous la contrainte
L'ONU charge la Birmanie.
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publié le 6 décembre 2000 à 7h34
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