«Quand je suis arrivé au tribunal, l'un des deux avocats commis d'office était assoupi, le juge dormait, et le procureur vociférait en demandant la peine de mort pour mon fils», raconte Hélène Blanc, la mère de Michaël Blanc, un jeune Français de 27 ans condamné le 16 novembre à Bali, en Indonésie, à la prison à vie pour possession de 3,8 kg de haschich. «Les avocats de Michaël ne posaient pas de questions aux témoins de la défense, et l'interprète était difficilement compréhensible. Les avocats faisaient tout simplement le jeu du procureur... Je me croyais dans une mauvaise pièce de théâtre.» Hélène Blanc s'est dès lors empressée, en septembre, de remplacer les avocats et l'interprète par des professionnels plus compétents.
Bouteilles de plongée. Bousculant ce procès aux airs de mise en scène, elle a alors été prise en grippe par le juge. «A partir de là, il s'est comporté de manière plus partiale encore, dit-elle. Il a traité mon fils de menteur et a empêché les nouveaux avocats de présenter certains témoins. Alors que le procureur avait bénéficié de plusieurs mois pour présenter des témoins à charge, les nouveaux avocats ne se sont vu accorder que deux jours pour convoquer un témoin.» Un traitement «injuste, même au regard de la loi indonésienne», dit la mère de Michaël, qui s'est depuis lors installé à Bali pour aider son fils «innocent».
L'affaire Blanc commence le 26 décembre 1999 à l'aéroport de Denpasar, la capitale de l'île de Bali. Michaël, cuisinier en vacances qui