Jérusalem
de notre correspondante
«L'Intifada n'a été décrétée par personne, elle ne sera stoppée par personne. Nous ne pouvons pas nous arrêter là... nous sommes malades et fatigués de l'occupation israélienne», a déclaré, hier à Jérusalem, le négociateur palestinien Saëb Erekat. «Barak dit qu'il veut un accord de paix avant les élections. C'est très facile, il lui suffit de mettre fin à l'occupation et de retirer ses troupes jusqu'aux frontières de 1967.» L'Intifada d'al-Aqsa, qui connaissait un léger répit depuis plusieurs jours, semble loin d'être terminée. Hier, de nouveaux affrontements meurtriers ont eu lieu en Cisjordanie, à six jours de l'arrivée dans la région de la Commission internationale d'établissement des faits sur les violences. Alors qu'aucun mort n'avait été déploré depuis samedi, deux Palestiniens ont été abattus par des soldats israéliens à Ramallah et dans le village d'al-Khader, près de Bethléem.
«Heure de vérité». Pour Saëb Erekat, un proche de Yasser Arafat, qui a été de toutes les discussions à haut niveau durant ces dernières années, «l'heure de vérité» a sonné pour les Israéliens et les Palestiniens. «Même dans les pires moments de l'apartheid, les Noirs n'ont pas subi ce que nous subissons aujourd'hui dans nos villages!...», a-t-il clamé devant la presse. «A ceux qui brandissent leurs fusils devant nous, nous disons: "Il y a un moyen plus facile de régler le problème, c'est de mettre fin à l'occupation israélienne!"»
«Le vrai courage, en ce moment, c