Addis-Abeba envoyé spécial
«En ce qui me concerne, la guerre entre l'Ethopie et l'Erythrée est finie», a déclaré hier un Kofi Annan visiblement satisfait à l'issue de son entretien avec le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi. Celui-ci a répété à son tour que «la guerre est finie». Le 12 décembre, un accord devrait être signé à Alger entre les deux pays, mettant officiellement fin à un terrible conflit qui, pendant deux ans, a fait des dizaines de milliers de victimes et jeté sur les routes plus d'un million de déplacés.
Confiant. La veille au soir, en posant le pied à Addis-Abeba, le secrétaire général de l'ONU était confiant : les forces d'Asmara et d'Addis-Abeba ont respecté scrupuleusement le cessez-le-feu conclu le 18 juin, sous l'égide de l'Organisation de l'unité africaine. Le 29 novembre, un corridor transfrontalier a été ouvert pour permettre aux premiers Casques bleus de s'interposer le long de la frontière de 1 000 km de long et de 25 km de large. D'ici à février, quelque 4 200 soldats de la paix et 220 observateurs devraient être déployés le long de cette zone tampon située en territoire érythréen. Bref, une mission classique d'interposition entre deux Etats, comme les Nations unies n'en ont plus connu depuis longtemps et qui offre toutes les garanties d'un succès. Jean-Marie Guéhenno, le responsable des opérations de maintien de la paix de l'ONU, a expliqué : «Devant la méfiance qui subsiste entre les ex-belligérants, notre rôle consistera avant tout à desserr