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Libération

Le jour de colère dégénère en Israël

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De violents affrontements ont fait dix morts, vendredi.
publié le 9 décembre 2000 à 7h44

Jérusalem envoyés spéciaux

Une vraie «journée de rage». Attentats, accrochages, affrontements, les Palestiniens ont usé de tous les moyens à leur disposition pour exprimer leur colère, vendredi, à l'occasion du treizième anniversaire de la première «révolte des pierres». A l'appel du Comité d'union national, front regroupant toutes les forces politiques palestiniennes ­ des laïques marxisants aux islamistes radicaux ­, les chebab ont mis le feu à la Cisjordanie. En fin de journée, l'armée israélienne a imposé un blocus total des villes de Cisjordanie en «zone A», sous contrôle total de l'Autorité palestinienne. Le bilan des affrontements est particulièrement lourd.

Embuscade. Tout a commencé tôt dans la matinée, quand deux colons juifs ont été mitraillés à mort dans leur voiture, lors d'une embuscade, près de Kiryat Arba, bastion de l'extrême droite israélienne dans les faubourgs de Hébron. Plusieurs groupes de colons armés ont immédiatement bloqué les routes de la région, interdisant le passage des voitures palestiniennes. Les événements se sont rapidement enchaînés. Un peu partout dans les territoires occupés, les heurts entre émeutiers et soldats israéliens ont éclaté à la sortie de la grande prière du vendredi, pour se prolonger jusqu'à la tombée de la nuit, heure de la rupture du jeûne en ce mois de ramadan.

A Jérusalem, un jeune Palestinien de 16 ans a été abattu au cours de violents affrontements près de la porte des Lions, l'une des entrées menant à l'esplanade des Mosq